Au son du canon

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Jeudi 1 Décembre 2005, © L'Est Républicain / Région

récupérés via Internet dans le dossier Archives de L'Est Républicain
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« Batterie Drouot » sera la seule représentation officielle française aux cérémonies de commémoration de la bataille d'Austerlitz.

CHARMES. - Grande animation hier matin à Charmes, devant le domicile de JB, responsable de « Batterie Drouot », un groupe de reconstitueurs spécialisé dans des reconstitutions d'Empire, et par ailleurs vice-président de « Vosges Napoléoniennes ».

Il s'agissait de rassembler hommes et matériel pour, à 9 h, mettre le cap sur la République Tchèque, et plus précisément sur Austerlitz (aujourd'hui Slavkov), afin de prendre part aux manifestations organisées dans le cadre du bicentenaire de la célèbre « Bataille des trois empereurs » (2 décembre 1805).

Après chargement de ses deux pièces de « quatre livres » (poids du boulet, soit 2 kg environ) reconstituées par ses soins à partir de documents d'époque, et une troisième, un « 6 pouces », soit un canon de 15 mm, ancêtre du mortier, sur deux véhicules de 8e RA stationnés à Commercy, et aujourd'hui seul régiment d'artillerie encore existant à avoir participé à « Austerlitz, la plus grande des victoires de l'armée française », JB a précisé le sens de cette véritable expédition.

Et l'homme qui sera coiffé du plumet blanc, signe d'appartenance à la classe des officiers supérieurs de l'époque de déclarer, « nous ne participerons pas à cette reconstitution par nostalgie du passé, mais par pur patriotisme et pour rendre l'hommage qui leur est dû aux anciens, qu'ils soient fondeurs, forgeons, charpentiers, forgerons, menuisiers, artilleurs ou autres qui ont contribué à cet éclatant succès de la « Grande armée, prestige de la France », qui ne l'oublions pas, se battaient pour vaincre des ennemis de la nation et qui voulaient la dépecer... »

Après douze heures de route et une étape en Allemagne, à Pfreimd, au quartier de la 104e Panzerdivision, les pièces convoyées par le groupe de six hommes de l'adjudant-chef Gérald La Ville arriveront sur place aujourd'hui.

C'est alors que JB et ses vingt artilleurs en uniforme prendront le relais.

Demain, à 11 h 15, ils se trouveront sur la butte de Sauton, celle-la même d'où Napoléon suivit le déroulement de la bataille, pour, en présence de Michèle Alliot-Marie, ministre des Armées, participer à une grande cérémonie au cours de laquelle, accompagnés des quelque 300 membres de Vosges Napoléoniennes déjà sur place, ils entonneront une vibrante Marseillaise.

Samedi, grand moment attendu par le groupe, ils participeront, en compagnie de 5.000 reconstitueurs venus de tous les horizons, à la reconstitution de la grande bataille.

Mais là, leurs canons ne tireront qu'avec des charges de 200 g de poudre au lieu des 3 kg de l'époque... car cette fois, les hommes qui seront sur le terrain seront animés d'un idéal de paix ».

A Charmes, hommes et matériel prêts pour la reconstitution de la bataille d’Austerlitz. Photo Philippe BRIQUELEUR

Le 2 décembre 1805 - Victoire d'Austerlitz